un langage de vérité

Parler un langage de vérité, c'est se référer à une tradition, à un socle suffisamment stable et clair pour s'y sentir en confiance. C'est se situer dans une longue lignée d'hommes et de femmes qui ont peu à peu façonné la psychanalyse depuis ses origines sans aucunement céder aux modes ni aux sirènes des aménagements de confort. Avant toute chose, entendons-nous sur les mots car ceux-ci peuvent tromper tant ils sont galvaudés. Commençons donc par échanger sur le sujet et lorsque vous serez au clair avec ce qu’est vraiment la psychanalyse, faites un pas supplémentaire vers votre désir et explorez le verbe « devenir ». « Devenir » psychanalyste en effet, et non pas « être » psychanalyste, car le parcours ne connaît pas de terme tant l’apprentissage est permanent.

un chemin d'une grande exigence

Il commence par une analyse personnelle suffisamment approfondie, le mot « suffisamment » signifiant qu’elle ne saurait être de prime abord cadrée dans le temps puisque tout, dans l’analyse, est singulier. Chacun d’entre nous, par son histoire, a un parcours à réaliser sur le divan, et ce parcours diffère évidemment d’un individu à l’autre.
Une analyse personnelle doit également répondre à un certain nombre d’impératifs. Elle doit être conduite par un analyste avec lequel nous n’avons strictement aucun lien, ni amical, ni affectif, ni de subordination comme un formateur ou un professeur. Un praticien qui a évidemment vécu sa propre analyse. Il n’est donc pas inutile de demander à celui ou celle que nous rencontrons pour la première fois de nous confirmer qu’il a bien vécu une analyse, et de lui demander avec quel analyste il l’a vécue et combien de temps elle a duré. Si l’analyste répond par une pirouette ou évite de répondre, il est prudent d'aller voir ailleurs.

l'impératif éthique

Le chemin du "devenir" comporte également une formation à la psychanalyse. L’histoire, les concepts, la technique… autant de sujets qui sont travaillés sur la base de lectures, de travaux écrits, de séminaires. Enfin, lorsque l’analyste estime que nous sommes aptes à commencer à exercer, le temps de la supervision est arrivé. Mission d’accompagnement indispensable pour tous les professionnels de la santé et de la relation d'aide, la supervision a pour buts d’améliorer l’efficacité du praticien, de professionnaliser toujours davantage sa pratique, de renforcer la sécurité des patients. Le superviseur stimule la capacité réflexive du praticien sur sa pratique, aiguise la conscience de sa responsabilité éthique, et l'invite à comprendre l’impact des phénomènes de transfert et de contre-transfert sur sa façon d’accompagner les patients.

Vous sentez-vous prêts pour l'exigence ?

N'usurpez pas le titre de psychanalyste. Ne le salissez pas en vous habillant d'un vêtement qui ne vous appartient pas. Ne vous laissez pas leurrer par des promesses de formation rapide, et ne laissez pas votre désir vous leurrer vous-même. Le chemin qui mène à occuper le fauteuil de l'analyste est d'une grande exigence ; acceptez qu'il faille beaucoup de temps, de travail, d'abnégation, d'humilité. Si vous souhaitez que nous échangions à propos de votre projet professionnel, appelez-moi ou écrivez-moi. J'ai à coeur de transmettre et je suis à votre écoute.

pour en savoir davantage sur l'accompagnement au "devenir psychanalyste", C'est ICI.